L’Hôpital Henri-Mondor : un centre pionnier dans la chirurgie robotique

L’Hôpital Henri-Mondor : un centre pionnier dans la chirurgie robotique

L’avenir est à la robotique ! La miniaturisation et l’impulsion des nouvelles technologies permettront des robots aidant les chirurgiens en facilitant leurs gestes pour une chirurgie précise et la plus mini-invasive possible. Sous l’impulsion du Pr Claude. Abbou, le centre d’urologie de l’hôpital Henri Mondor a développé la chirurgie mini invasive depuis plus de 15 ans. En 2000, La première prostatectomie radicale (ablation de la prostate) coelioscopique assistée par robot au monde a été réalisée à l’hôpital Henri Mondor.

Robot
Robot

L’évolution des technologies a toujours eu une répercussion sur le développement de la chirurgie : la vulgarisation des techniques de caméra et de vidéo a favorisé la coeliochirurgie maintenant en haute définition. L’informatique permet aujourd’hui l’utilisation de robot assistant le chirurgien et demain la miniaturisation permettra des instruments plus petits, plus fins et donc une chirurgie de plus en plus fine et de moins en moins invasive. L’objectif des techniques mini-invasives est de réduire les ouvertures et utiliser les orifices naturels pour aller traiter une pathologie. Cela permet une réduction des durées d’hospitalisation, une diminution des douleurs postopératoires et une limitation des complications liées aux incisions importantes. La chirurgie mini-invasive se développe soit par les orifices naturels permettant de voir et traiter des lésions à l’aide de fibres optiques ou par la réalisation de petits orifices par lesquels sont introduits des caméras et des instruments chirurgicaux. Ces contraintes impliquent une perte des mouvements classiques de la main, limite la vision en 2 dimensions et nécessite des positions peu naturelles. C’est pourquoi l’utilisation du robot en coeliochirurgie a plusieurs avantages : — la récupération d’une vision en 3 dimensions perdues dans la coelioscopie, — une vision stable pour le chirurgien car la caméra est maintenue et déplacée par un bras articulé, — un geste précis et fin, — une liberté retrouvée des mains grâce aux instruments ayant 3 axes de mobilité, — un confort pour le chirurgien car il est assis et dans l’axe de travail Par rapport à la chirurgie classique, l’utilisation du robot pour la prostatectomie radicale permet — de réduire les pertes sanguines, — des résultats fonctionnels meilleurs, — un contrôle carcinologique équivalent — une hospitalisation plus courte, — des cicatrices plus petites, — un retour rapide à la vie active. Par rapport à la chirurgie coelioscopique, le robot permet une dissection plus fine des bandelettes neuro-vasculaires et des dissections plus proches de la prostate aboutissant à une récupération plus précoce de la sexualité et de la continence . L’utilisation d’un robot dans une équipe de chirurgie implique tous les membres : les infirmières, les aides soignants, les anesthésistes et les chirurgiens. Grâce à l’implication de chacun, le programme robotique dans le service d’urologie est devenu une intervention ordinaire. Les durées opératoires et les durées d’utilisation des salles de bloc opératoire sont équivalentes à la chirurgie classique. En 2008, plus de 120 patients ont été opérés avec l’assistance du robot dans le service d’urologie de l’hôpital Henri Mondor. L’intervention la plus réalisée est la prostatectomie radicale représentant 90% des indications. Il est aussi réalisé de façon courante des cures de la jonction pyélo-urétérale et des cures de prolapsus génito-urinaire (descente d’organe).