5000ème patient à 4 ans d’exploitation de la machine hybride TEP/IRM des Hôpitaux Universitaires Henri Mondor

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Hôpitaux Universitaires Henri Mondor

5000ème patient à 4 ans d’exploitation de la machine hybride TEP/IRM des Hôpitaux Universitaires Henri Mondor

5000ème patient à 4 ans d’exploitation de la machine hybride TEP/IRM des Hôpitaux Universitaires Henri Mondor

Le projet SyMPTOm (Simultaneous MR PET in Oncology), porté par les Professeurs Emmanuel ITTI et Alain LUCIANI, a démarré aux Hôpitaux Universitaires Henri Mondor – APHP le 15/06/2017. Il s’agit d’un projet médical d’optimisation du parcours de soins par imagerie simultanée TEP et IRM pour les patients oncologiques chez qui une exploration du métabolisme des cellules (TEP) et du microenvironnement tissulaire (IRM) est nécessaire.

La plateforme Siemens Biograph mMR, qui a fait l’objet d’une autorisation d’implantation « à titre exceptionnel et dans l’intérêt de la Santé Publique » de la part de l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France, fonctionne depuis maintenant 4 ans en soin courant et plus de 5000 patients ont pu bénéficier de cette avancée technologique. Actuellement, seulement 6 machines de ce type sont implantées en France, dont 3 à l’APHP.

Le projet SyMPTOm s’appuyait initialement sur 3 axes cliniques forts :
• les hémopathies lymphoïdes (lymphomes, myélomes),
• les tumeurs digestives hautes (cancer du foie, des voies biliaires, du pancréas)
• la neurofibromatose (transformations sarcomateuses et cancers associés).

Après 4 ans d’exploitation, les explorations oncologiques corps-entier représentent près de 70% des indications de routine, associant d’une part le radiotraceur TEP le plus adapté pour l’exploration du métabolisme du glucose [18F-FDG], des acides gras [18F-Choline], des acides aminés [18F-DOPA] ou de certains récepteurs cellulaires [68Ga-DOTATOC] et, d’autre part, les séquences IRM optimales telles que le contraste de diffusion, de perfusion, de spectroscopie, de sensibilité magnétique. Les 3 axes du projet SyMPTOm (lymphomes/cancers hépatiques/neurofibromatose) représentent plus de 60% des explorations oncologiques corps-entier.

De nouvelles indications cliniques ont progressivement émergé. Les pathologies pelviennes (prostate, rectum, utérus/ovaires), la neuro-oncologie (cancers du cerveau, tumeurs de la base du crâne et ORL) et les cancers du sein (notamment chez les femmes enceintes) sont venus s’ajouter à l’éventail grandissant de nouvelles pathologies explorées.

Ces larges cohortes de patients font (ou vont faire) l’objet d’études rétrospectives pour évaluer plus largement la performance diagnostique de l’imagerie hybride TEP/IRM et l’impact économique de cette prise en charge optimisée.

 

Cette expérience conjointe des équipes médicales de radiologie et de médecine nucléaire permet de dresser un premier bilan positif. Les bénéfices attendus de l’imagerie simultanée TEP/IRM ont bien été constatés en pratique courante : diminution des délais d’obtention d’un rendez-vous d’imagerie, performance diagnostique améliorée, prise en charge thérapeutique plus rapide, travail conjoint des médecins nucléaires et des radiologues avec compte-rendu commun, et attractivité des jeunes médecins.