Coronavirus – Covid – 19

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Hôpitaux Universitaires Henri Mondor

Coronavirus – Covid – 19

Conduite à tenir en tant que professionnel de santé et l’engagement du GHU APHP. Mondor dans la prise en charge des patients concernés

I. Contexte : L’épidémie touche désormais la France

A ce jour la situation mondiale des cas d’infections (appelées COVID-19) par le Coronavirus SARS-CoV2 reste très sensible. Le nombre total de cas confirmés connus a dépassé les 90 000 et est à l’origine de plus de 3000 décès.

A l’issue d’un conseil de défense et d’un conseil des ministres exceptionnels sous l’autorité du président de la République Française, le gouvernement a annoncé une série de mesures destinées à contenir l’épidémie due au coronavirus Covid-19, qui a déjà touché plus de 130 personnes en France. Le plan de prévention et de gestion de la crise sanitaire a été relevé du stade 1 au niveau 2 et de nouvelles mesures ont été prises dont la plus médiatisée est l’interdiction de toute manifestation rassemblant plus de 5000 personnes.

Par ailleurs, deux clusters sont identifiés sur le territoire national :

- un cluster dans l’Oise (communes particulièrement concernées : Creil, Crépy-en-Valois, Vaumoise, Lamorlaye, Lagny-le-sec).

- un cluster à La Balme en Haute-Savoie. Les mesures applicables au sein des clusters (annulation des évènements publics, fermetures d’établissement,…) sont précisées par les Préfets (cf communiqué sur le site de la préfecture de l’Oise).

Le site du gouvernement permet de répondre à de nombreuses questions

En raison de l’ évolutions permanente de la situation, les zones d’exposition à risque (à ce jour : Chine continentale, Hong Kong, Macao, Singapour, Corée du Sud, Iran, Italie (régions de Lombardie (Milan), Vénétie (Venise), Emilie-Romagne (Bologne)) – définies comme les pays pour lesquels une transmission communautaire diffuse du SARS-CoV-2 est décrite) devraient évoluer rapidement .


II. Conduite à tenir en tant que professionnel de Santé : Alerter, règles d’hygiène et ne plus serrer les mains

Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a émis le 25 février 2020 à la demande de la Direction générale de la santé (DGS) des recommandations relatives à la conduite à tenir pour les personnels hospitaliers de retour des zones d’exposition à risque de transmission du SARS-CoV-2. Ces recommandations tiennent compte d’un ensemble d’éléments de contexte et de la meilleure connaissance du virus. Elles expliquent notamment que les recommandations d’exclusion et/ou d’isolement sont désormais moins strictes. Ce document public est consultable via le lien suivant site du HCSP

A ce jour, Tout personnel hospitalier ou étudiant :

- ayant séjourné dans une zone à risque,

- ayant un proche avec qui il vit et qui en revient,

- ayant été en contact prolongé dans les 14 derniers jours avec une personne qui a été confirmée comme étant porteur du COVID-19

se signale à sa hiérarchie avant de revenir sur son poste de travail.

Jusqu’à présent, tout professionnel du GHU dans l’un ces cas a été mis en éviction professionnelle par mesure de précaution et indépendamment de tout symptôme.

Cette position est maintenue à ce stade sur le GHU APHP. Mondor mais – au regard des nouvelles recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique – pourrait se limiter très prochainement aux professionnels qui ont été dans des zones de soins ou en contact prolongé avec des patients confirmés dans les zones à risques.

Il est rappelé pour tous l’importance d’un respect strict des recommandations d’hygiène pour l’ensemble des agents en dehors et pendant l’exercice professionnel (se laver les mains régulièrement, tousser ou éternuer dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, porter un masque de soins lorsqu’on est malade) avec arrêt des poignées de mains et embrassades.

La responsabilité de chacun et chacune est par ailleurs rappelé s’agissant d’un usage raisonné des stocks de matériels d’hygiène (le masque FFP2 n’est par exemple pas justifié à l’exception des services qui pourraient prendre en charge des patients confirmés).

Concernant les visites, celles-ci doivent être limitées significativement et notamment exclure celle des enfants, qui semblent très peu symptomatiques mais particulièrement source de transmission de virus.

Les visiteurs présentant le moindre symptôme fébrile ou respiratoire doivent s’interdire de venir à l’hôpital.


III. Engagement du GHU APHP. Mondor dans la prise en charge des patients touchés

Depuis ce jeudi 27 février, l’hôpital universitaire Henri-Mondor est habilité à réaliser des tests de diagnostic virologique sur les prélèvements respiratoires (« PCR Coronavirus), afin de venir en appui des centres de référence (Bichat, Pitié, Necker).

Ces tests seront réalisés en dehors du weekend et exclusivement en journée.

L’acheminement des prélèvements répond aux conditions de sécurité imposée par la pratique.

De même, depuis le milieu de la semaine dernière, l’équipe d’infectiologues et d’hygiénistes vient en appui par téléphone au SAMU94 afin de répondre aux nombreux appels des usagers pour diagnostiquer les cas dit possibles.

L’Hôpital universitaire Henri-Mondor s’est par ailleurs préparé pour être en mesure d’accueillir en ambulatoire dans une tente qui serait localisée au niveau du SAMU94, des patients dit « cas possibles » qui viendraient réaliser des prélèvements et repartiraient chez eux en attendant les résultats. A ce stade, l’hôpital n’a pas été activé pour agir en ce sens mais est en mesure de l’être dans la semaine.

Enfin, dans les jours qui viennent, les procédures et circuits vont être mis-à-jour avec l’ensemble des professionnels concernés afin que le GHU APHP. Hôpitaux Universitaires Henri-Mondor puisse répondre si nécessaire à la prise en charge de cas confirmés.

En comptant sur votre vigilance,

Bien cordialement,

Edith BENMANSOUR, Directrice du GHU APHP. Hôpitaux Universitaires Henri-Mondor
Professeur Bertrand GODEAU, Président de la CMEL
Professeur Jean-Michel PAWLOTSKY, Directeur Médical du DMU Biologie-Pathologie
Docteur Jean-Winoc DECOUSSER, Laboratoire de Bactériologie – Hygiène – Responsable de l’Equipe Opérationnelle d’Hygiène