SOS Aorte – Prise en charge 24 heures sur 24 des malades en danger

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Hôpitaux Universitaires Henri Mondor

SOS Aorte – Prise en charge 24 heures sur 24 des malades en danger

SOS Aorte – Prise en charge 24 heures sur 24 des malades en danger

Le dispositif permet de prendre en charge 24 heures sur 24 les patients en danger qui nécessitent une opération en urgence ou en semi-urgence.

La moindre minute perdue peut se révéler fatale dans un bloc. C’est encore plus vrai en matière de problèmes d’aorte. Ce constat connu de tout chirurgien vasculaire a conduit les équipes du centre hospitalo-universitaire Henri-Mondor (AP-HP) à lancer le dispositif SOS Aorte, qui permet de prendre en charge 24 heures sur 24 les malades en danger. Un partenariat unique pour tout le grand est parisien, entre chirurgiens cardiaques et vasculaires.

En pleine « montée en puissance », après deux ans de progressive mise en place, le CHU de Créteil tire un bilan des plus positifs. Plus d’une centaine de patients sont ainsi envoyés soit par le Samu, soit par des généralistes, ou encore par des services de cliniques privées à la suite de complications. «L’idée était de fluidifier la prise en charge pour perdre le moins de temps possible , expliquent les Pr Frédéric Cochennec, chirurgien vasculaire, et Eric Bergoend, chirurgien cardio-vasculaire. Il n’y a rien de plus stressant pour un urgentiste que de se retrouver sans solution face à un cas lourd. » En l’occurrence des malades souffrant d’un anévrisme, d’un AVC, d’une dissection aortique. Or, lorsque ces patients arrivent dans les mains des deux experts, après avoir été renvoyés de service en service, il est trop tard. Malgré tout leurs efforts et leur talent.

La différence avec SOS Aorte ? Les appels arrivent à un régulateur qui « a une vision d’ensemble sur la place en salle de réveil, au bloc et va alors organiser l’intervention », détaille le Pr Cochennec. L’équipe d’astreinte est alors appelée, une vingtaine de blouses blanches : les chirurgiens vasculaire et cardiaque, mais aussi anesthésiste, réanimateur, radiologue, infirmiers… Selon ses initiateurs, ce dispositif n’a pas été si compliqué à mettre en œuvre. « C’est avant tout une organisation à mettre en œuvre », assure le Pr Cochennec.

En 2016, 136 appels ont été passés, aboutissant à une chirurgie pour 61 patients. Cinq patients n’ont pu être pris en charge « pour des raisons logistiques » et ont été réorientés vers un autre hôpital.

« Mais il y a encore trop de décès évitables », juge le duo de chirurgiens. Ils ont d’ailleurs prévu de prendre leur bâton de pèlerin pour mieux faire connaître la structure dans les mois qui viennent.

Article original du Parisien du Val de Marne du 04 janvier 2018