Don d’organes : premier prélèvement dans le cadre du protocole Maastricht 3 à Henri-Mondor
Au sein du département d’anesthésie-réanimation et de médecine péri-opératoire, la coordination hospitalière de prélèvement d’organes et de tissus a pour mission d’organiser et de coordonner les procédures de don d’organes et de tissus dans son réseau, incluant les hôpitaux universitaires Henri-Mondor ainsi que cinq hôpitaux du sud-est francilien.
Forte de son expérience et de son dynamisme dans le recensement et la prise en charge des donneurs en état de mort encéphalique, la coordination hospitalière, avec le soutien de l’agence de la biomédecine, s’est lancée dans la mise en place du programme Maastricht 3.
Du don à la greffe, ce lien qui nous unit tous
Face au besoin des patients en attente de greffe dans un contexte de pénurie de greffons, le prélèvement dans le cadre du protocole Maastricht 3, autorisé en France depuis 2015, contribue à l’amélioration de l’accès à la transplantation.
La classification de Maastricht identifie différents types de décès. Le type 3 correspond au décès qui survient après une décision d’arrêt des thérapeutiques chez un patient au-delà de toute ressource thérapeutique. Cette décision, conformément au cadre fixé par la législation française, est prise en accord avec les directives anticipées du patient, le témoignage de proches sur ses volontés et l’équipe soignante.
Si le patient avait exprimé sa volonté de donner ses organes après sa mort, les équipes de réanimation et la coordination hospitalière s’assurent alors de la mise en application de cette volonté dans le cadre national fixé par l’agence de la biomédecine et les sociétés savantes.
Après le décès du patient, une circulation extra-corporelle permet de protéger les organes abdominaux au moment où ils ne sont plus irrigués, afin qu’ils puissent, au décours, être prélevés puis greffés dans les meilleures conditions possibles.
Le protocole Maastricht 3, exigeant sur le plan technique, organisationnel et humain, nécessite une coordination rigoureuse des acteurs hospitaliers impliqués dans la chaîne du don.
Une mobilisation institutionnelle forte
Ce premier prélèvement à l’hôpital Henri-Mondor a été rendu possible grâce à l’engagement et la collaboration étroite entre le service d’anesthésie-réanimation et médecine péri-opératoire, la coordination hospitalière, les services de cardiologie interventionnelle et de chirurgie cardiaque, les équipes chirurgicales de prélèvement (service de chirurgie urologique de l’hôpital Henri-Mondor, hépatique de l’hôpital Paul-Brousse et thoracique de l’hôpital Bichat − Claude-Bernard ), et le service de néphrologie, avec le soutien de l’agence de la biomédecine.
Ce premier prélèvement est ainsi l’aboutissement de plus d’un an de préparation technique, d’information et de discussions dans notre groupe hospitalier sur les enjeux éthiques et médicaux du protocole Maastricht 3.
Un engagement au service des patients en attente de greffe
Ce premier prélèvement marque une avancée majeure pour l’hôpital universitaire Henri-Mondor, qui renforce ainsi son rôle d’acteur de référence dans le domaine du prélèvement et de la transplantation. Il illustre aussi l’engagement quotidien des équipes à rendre possible la chaîne de solidarité qu’est celle du don d’organes et de tissus.