Double première pour le groupe hospitalier

Un site utilisant Réseau AP-HP

Hôpitaux Universitaires Henri Mondor

Double première pour le groupe hospitalier

Le 23 février dernier, le groupe hospitalier Henri-Mondor (AP-HP) a effectué pour la première fois une double greffe de coeur et de foie ainsi qu’une greffe de
foie domino, grâce au foie du premier patient. Une parfaite coordination entre les différentes équipes mobilisées (une trentaine de personnes en tout) a permis ce double succès.
Le premier patient souffrait d’une neuropathie amyloïde, une pathologie neurologique, due à la production d’une protéine anormale par le foie, qui a entrainé une insuffisance cardiaque terminale. La double greffe s’est avérée nécessaire à la fois pour stopper la maladie et pour résoudre le problème cardiaque. Les deux organes ont été prélevés sur un même donneur en état de mort encéphalique. Après plusieurs mois d’attente pour le patient, l’équipe du Pr Jean-Paul Couetil, chef du service de chirurgie cardiaque a procédé à la greffe du coeur. Ensuite, l’équipe de Daniel Azoulay, chef du service de chirurgie digestive a pris le relais pour réaliser la greffe du foie.


Pr COUETIL

 

Le foie du 1er patient étant fonctionnel et anatomiquement normal, une greffe domino, consistant à prélever un organe sur un patient qui va être greffé pour le
transférer à un autre patient, a pu être réalisée. Ce second patient, atteint d’un cancer du foie sur cirrhose, a donc été opéré simultanément au premier, dès lors que le foie a été prélevé et jugé en « bon état » par les médecins. Ce foie continuera de produire la protéine anormale. « La maladie neurologique associée peut survenir d’ici quinze ans, mais pour ce patient âgé d’une soixantaine d’années, c’est un moindre mal. Et ça lui a permis d’être greffé plus rapidement, explique le Pr Daniel Azoulay. Le patient a bien évidemment été informé des risques encourus à long terme ».


Pr AZOULAY

Les opérations se sont déroulées au sein du même bloc opératoire en présence de l’équipe d’anesthésie-réanimation dirigée par Gilles Dhonneur et Jean-Claude
Merle. Elles ont nécessité une douzaine d’heures pour le premier patient et environ six heures pour le second ainsi que la mobilisation des équipes de cardiologie,
de neurologie, d’hépatologie, de toute l’équipe du bloc opératoire et des infirmiers de l’équipe de chirurgie cardiaque et de celle de chirurgie digestive.
A ce jour, les deux transplantés vont bien, sont sortis de réanimation.