Hôpital Georges-Clemenceau : des fontaines à eau gazeuse installées dans les services

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Hôpital Georges-Clemenceau : des fontaines à eau gazeuse installées dans les services

Depuis 2018, le groupe hospito-universitaire (GHU) AP-HP. Henri-Mondor a engagé un projet d’installation de fontaines à eau plate et gazeuse, dans une démarche de développement durable. Après une première expérience concluante à l’hôpital Émile-Roux, le projet se poursuit à l’hôpital Georges-Clemenceau.

Actuellement le GHU AP-HP. Henri-Mondor utilise encore 350 000 bouteilles d’eau en plastique par an. Découvrez comment installer une fontaine à eau à travers les projets d’installation de fontaines à Émile-Roux avec Pascal Loye, ingénieur logistique chargé de l’hôtellerie sur le GHU, et sa déclinaison sur l’hôpital Georges-Clemenceau, avec Jean-Claude Dano, responsable de la direction des achats, des services économiques et de la logistique (DASEL) de l’hôpital.

Quelle est l’origine du projet ?

P. Loye : Le projet des fontaines à eau a débuté en 2018 à l’hôpital Émile-Roux dans le cadre d’un appel à projets du ministère de l’Écologie et de mes missions de gestion de la restauration et des déchets. Il n’y avait pas encore de démarche de développement durable au GHU à cette époque.

J.-C. Dano : Pour l’hôpital Georges-Clemenceau, suite au succès de cette démarche à l’hôpital Émile-Roux, je me suis associé à Pascal Loye pour continuer ce projet en 2023. Nous avons reçu nos premières fontaines en avril 2024.

Pour quelles raisons avez-vous initié l’achat de fontaines à eau gazeuse ?

P. Loye : L’objectif était d’arrêter l’achat de bouteilles plastiques d’eau gazeuse. Le projet impacte également la prestation alimentaire auprès des patients, en particulier auprès de ceux ayant des problèmes de déglutition. Ce projet a pu voir le jour grâce au soutien de M. Besset, directeur de la DASEL et directeur délégué du département médico-universitaire (DMU) Gériatrie.

J.-C. Dano : Nous avons eu les mêmes objectifs à l’hôpital Georges-Clemenceau, notamment de baisse de coûts et d’impact sur l’environnement. Avant d’initier ce projet sur notre site, nous ne commandions pas moins de 70 bouteilles par jour, soit plus de 25 000 bouteilles chaque année.

Vous avez évoqué l’achat de bouteilles d’eau gazeuses par le passé. Comment se passait de manière générale, le service d’eau auprès des patients ?

J.-C. Dano : Certains services étaient déjà équipés de fontaines à eau plate. Toutefois, l’emplacement de ces dernières n’était pas des plus favorables. Les autres services utilisaient des bouteilles d’eau en plastique ou de l’eau du robinet en carafe. Au fil du temps, certaines fontaines sont tombées en panne par manque d’entretien. Ce projet était l’occasion de les remplacer. Le nouveau prestataire se charge de l’entretien pour assurer leur pérennité.

P. Loye : Avec l’arrivée des fontaines, nous réfléchissons également à mettre à disposition des gourdes isothermes pour laisser de l’eau dans les chambres tout au long de la journée. Toutefois, nous devons prendre en compte l’hygiène de cette méthode et donc prévoir un circuit ou un protocole de nettoyage des gourdes pour limiter les risques d’infection.

 Comment ce projet a-t-il été reçu par les professionnels ?

J.-C. Dano : Il y a eu une belle implication de la part des DMU, du comité de liaison alimentation nutrition (CLAN), de la DASEL et de l’équipe opérationnelle d’hygiène (EOH). Et pour cause, ce projet répond aux intérêts des différents acteurs, dont celui d’améliorer le service de soins.

P. Loye : Nous avons également eu une bonne collaboration avec les équipes soignantes à l’hôpital Émile-Roux, que ce soit au niveau du choix des fontaines, leur intégration dans le plan d’équipement (DASEL), du protocole d’hygiène et de sécurité (EOH) ainsi que leur contexte d’utilisation. Le projet a également impliqué l’expertise des diététiciennes, orthophonistes et personnels paramédicaux.

Pour revenir sur les fontaines à eau, quelles sont leurs particularités et quelle est la démarche pour en installer une dans un service ?

P. Loye : Ces fontaines proposent de l’eau plate et de l’eau gazeuse fraîche. C’est une particularité importante compte tenu du protocole de soins pour les patients souffrant de problème de déglutition. En effet, l’eau gazeuse fraîche améliore le réflexe de déglutition. Ces fontaines sont aussi équipées de capteurs UV, fonction qui ajoute un nouveau niveau de filtration. Il est nécessaire de nettoyer quotidiennement les différents éléments de la fontaine avec un produit détergeant, les services doivent l’intégrer dans les tâches quotidiennes. Les fontaines sont au marché, donc c’est au DMU ou au service de l’acheter, puis l’installation se passe avec les services techniques. Ils feront également la gestion de la maintenance par la suite. Nous recommandons d’installer la fontaine dans l’office alimentaire. Tous ces éléments ont été vus et validés par le CLAN, le comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) et l’EOH.

Pour terminer, avez-vous un message à faire passer à l’ensemble du GHU AP-HP. Henri-Mondor ? Plus particulièrement à ceux qui souhaiteraient se lancer dans un projet durable et écoresponsable ?

P. Loye : Nous restons à disposition de nos collègues pour partager notre expérience et vous accompagner. Et nous sommes fiers d’avoir éradiqué les bouteilles en plastique à l’hôpital Émile-Roux.

J.-C. Dano : C’est aussi et surtout une belle dynamique d’équipe.