Label « service apprenant » : le 1er service labelisé du GHU partage ses clés de succès

Un site utilisant Réseau AP-HP

Hôpitaux Universitaires Henri Mondor

Label « service apprenant » : le 1er service labelisé du GHU partage ses clés de succès

En obtenant le label « service apprenant », un service témoigne de son engagement à être un lieu exemplaire pour former les générations futures tout en améliorant les soins. Entretien avec l’équipe de néphrologie de l’hôpital Henri-Mondor, récemment distinguée. Elle partage les bonnes raisons de se lancer dans cette démarche et donne ses clés de succès. 

Qu’est-ce qui vous a motivés à postuler pour le label label « service apprenant » ?

La motivation est l’obtention d’un label et la reconnaissance de tout le travail pédagogique fourni par l’ensemble de l’équipe, en particulier dans l’accompagnement des nouveaux arrivants. Les personnels choisissent bien souvent les services en fonction de critères privilégiant leur qualité de vie. Nous ne côtoyons que rarement des soignants qui font toute leur carrière dans un service : la durée de maintien dans leur poste infirmier actuellement est de trois ans.

Cette aspiration à la mobilité et ce levier que sont les conditions de travail font que nous devons mettre en place des stratégies d’accompagnement pour être attractif et fidéliser les jeunes soignants.

Comment avez-vous travaillé pour répondre à chacun des critères pris en compte pour l’attribution du label ?

Il existe 24 critères dont certains sont incontournables pour l’obtention du label, parmi ceux-ci :

  • mobilisation de l’ensemble du service ;
  • parcours d’intégration/formation des nouveaux professionnels et des étudiants paramédicaux ;
  • durée et fréquence des formations ou des cours ;
  • participation de l’équipe médicale ;
  • traçabilité des formations (émargement, calendrier).

Et surtout, nous n’avons pas attendu l’existence du label de l’AP-HP pour mettre en place un dispositif d’accompagnement dans le service.

Quels sont, selon vous, les éléments clés qui ont permis au service de se distinguer ?

La mobilisation de l’ensemble du service.

Cela recouvre des cours donnés par l’équipe médicale. La mise en place de formations adaptées aux paramédicaux, dispensées par les médecins du service sur les généralités de la transplantation rénale, le cours sur les syndromes néphrotiques dispensés par un des professeurs en médecine, un cours sur la transplantation rénale, un sur l’insuffisance rénale aiguë et l’insuffisance rénale chronique.

Les autres acteurs du service participent également à cet accompagnement : la diététicienne fait des cours en lien avec sa spécialité, l’infirmière de pratique avancée a construit des « chambres des erreurs » et dispense des cours sur l’appel de greffe, les infirmières d’éducation thérapeutique s’occupent des formations sur la dialyse péritonéale et les fistules artério-veineuses. L’implication et les motivations de la cadre de soin, sa connaissance de la réalité de terrain et sa proximité avec ses équipes ont été déterminantes.

Pouvez-vous nous décrire une initiative ou un projet phare qui a contribué à l’obtention de ce label ?

C’est plutôt l’ensemble du programme qui a contribué à cette obtention.

Il a été pensé pour permettre une interaction et une approche pédagogique interdisciplinaire. Il mobilise les soignants de différents métiers autour d’une amélioration de la compétence. Ce qui permet aux nouveaux arrivants de mieux appréhender l’ensemble des compétences du service au-delà de leur propre activité quotidienne et facilite leur intégration dans le service.

Il met en avant les métiers d’expertise du service, ce qui génère un sentiment d’appartenance à un groupe et une dimension collective à laquelle chacun apporte sa touche.

Il permet également de rendre plus facile les interactions individuelles : par exemple il est plus naturel de poser des questions à un membre de l’équipe médicale qui vous a fait un cours dans le service.

Comment avez-vous intégré les apprenants dans vos pratiques quotidiennes de manière innovante ou originale ?

Par la pédagogie, en leur présentant les intérêts de la spécialité lors de leur accueil, de manière individuelle et collective

En quoi cette reconnaissance a-t-elle modifié votre manière de travailler et l’ambiance au sein des équipes ?

Il y a une fierté collective d’avoir obtenu ce label. Cela renforce la dynamique lors du renouvellement des personnels.

Nous avons par ailleurs d’autres outils pour travailler sur l’ambiance (café néphro ?) et des moments de convivialité très réguliers.

Quels bénéfices observez-vous pour vos équipes et les apprenants depuis l’attribution de ce label ?

Le bénéfice est encore difficile à mesurer car ceci est très récent.

Néanmoins, ce dispositif d’accompagnement favorise une cohésion, améliore l’ambiance du service puis permet aux soignants de gagner en assurance afin d’améliorer la prise en charge du patient. Cette compétence réduit l’anxiété des patients en diffusant plus de sérénité et de sécurité dans les soins.

Comment envisagez-vous de faire évoluer votre démarche « service apprenant » à l’avenir ?

Nous continuerons nos actions sur l’accompagnement des nouveaux arrivants, l’actualisation des connaissances et le développement des compétences.

Quels conseils donneriez-vous à d’autres services souhaitant obtenir ce label ?

Beaucoup de services au sein de l’AP-HP sont « apprenants » de fait, car ils s’intègrent dans un ensemble universitaire et reçoivent des professionnels en formation. Il faut une dynamique collective portée par une volonté commune du chef de service et des cadres de santé.

En savoir plus sur le label « service apprenant »  de l’AP-HP

L’équipe du service de néphrologie
(Propos recueillis par la Direction de la communication)
AP-HP Hôpitaux Universitaires Henri-Mondor